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En 2021-2022, dans le cadre des 20 ans de l’organisme, le Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) de Charlevoix a réactualisé les données en matière d’agression à caractère sexuel sur le territoire de Charlevoix. La dernière collecte de données remontait à 2002, tout juste avant la création de l’organisme.
Le CALACS de Charlevoix a mandaté la firme de sondage Léger pour réaliser une étude auprès des personnes habitant la région du Charlevoix, âgées de 16 ans ou plus et pouvant s’exprimer en français.
Le sondage avait pour objectifs de :
Le sondage a été réalisé à travers une méthodologie hybride combinant le sondage en ligne et par téléphone. Un lien ouvert a également été mis à la disposition du CALACS de Charlevoix.
des répondant(e)s ont déclaré avoir vécu une agression à caractère sexuelle.
des femmes répondantes ont déclaré avoir vécu une agression à caractère sexuelle.
des hommes répondants ont déclaré avoir vécu une agression à caractère sexuelle.
46% des femmes ont déclaré avoir vécu une agression à caractère sexuel, ce qui correspond à la même statistique obtenue dans un sondage réalisé en 2002, où 2 femmes sur 5 avaient déclaré avoir vécu une agression sexuelle dans Charlevoix.
Ces résultats sont donc en concordance avec les recommandations qui ont été posées dans cette étude et renforcent l’importance du travail de prévention et de sensibilisation dans les écoles secondaires de Charlevoix. Le CALACS a aussi constaté une hausse des demandes d’aide des adolescentes de 14 à 18 ans.
Cette statistique est légèrement plus élevée que les statistiques nationales à ce sujet. Toutefois, ces données datent de 2019 et depuis quelques années, plus de sensibilisation est effectuée auprès de hommes, ce qui peut aussi faire en sorte qu’ils sont aujourd’hui davantage prêts à en parler qu’auparavant.
-Dans les deux cas, plus de femmes (33%) que d’hommes (11%) disent avoir subi (HR et ASND).
-48% des victimes de harcèlement par commentaires déplacés, avances insistantes ou blagues vulgaires l’ont vécu plus de trois fois dans leur vie.
-45% des cas de harcèlement sexuel se produisent dans un lieu de travail ou d’étude.
-Les 16-34 ans sont les plus nombreux à avoir reçu un contenu sexuel non sollicité (photo de parties intimes, vidéo à caractère sexuel, etc.).
-29% des personnes en ont reçu chez les 16-34 ans contre 9% dans la population en général.
Cette donnée montre la pertinence de notre service d’aide aux proches ainsi que la promotion d’attitudes aidantes en cas de dévoilement dont nous parlons fréquemment. Cela rejoint aussi une autre des recommandations émises suite à l’étude qui évoque l’importance de capitaliser sur les proches des victimes, puisque cela pourrait aider à mieux orienter les victimes vers les ressources pertinentes et s’assurer qu’elles soient écoutées. C’est sans oublier l’importance d’informer la population des outils à disposition en cas d’agression, comme la trousse médico-légale dont seule une infime partie des victimes connaît.
Les raisons de ne pas avoir dénoncé sont :
• Incertitude que c’est vraiment une agression sexuelle (20% femmes, 4% hommes)
• Peur de se mettre la famille à dos (11% femmes, 16% hommes)
• Peur de ne pas être crue (13%, 4% hommes)
Gêne, honte (7% femme, 1% hommes)
Par rapport à la première raison qui consiste à l’incertitude qu’il s’agit bien d’une agression sexuelle, ce résultat démontre très bien l’importance de la recommandation émise suite à l’étude, qui évoquait la nécessité d’éduquer la population sur ce qu’est une agression sexuelle.
Les résultats concernant la notoriété du CALACS sont intéressants et encourageants :
74% des répondant.es connaissent le CALACS ;
50% par contre ont dit peu connaître l’organisation ;
92% des femmes consulteraient le CALACS en cas d’agression et pour du soutien aux proches (91%).
On observe que le CALACS jouit d’un taux de notoriété élevé et d’une perception positive. Cependant, la majorité de ceux qui connaissent le CALACS le connaissent sont peu familiers avec l’organisme, c’est pourquoi il est important de continuer à promouvoir les services du CALACS et ce même davantage qu’auparavant.
La raison principale de non consultation au CALACS est que les victimes ne connaissaient pas l’existence du CALACS au moment de l’agression.
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